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Pourquoi la biologie intégrative ? Page précédente Suivante
 
 

La biologie intégrative est une nouvelle science, dont le développement pose des difficultés théoriques difficiles et spécifiques issues des mathématiques, de la physique et de la biologie. Elle concerne la description intégrée des multiples phénomènes intervenant dans les divers niveaux des organisations structurale et fonctionnelle hiérarchiques du vivant (emboîtement de poupées russes). Elle requiert donc un formalisme mathématique spécifique nouveau, capable de traverser les niveaux d'organisation.

La vie d'un organisme vivant se résume à un ensemble d'interactions de multiples mécanismes élémentaires qui se déroulent au bon moment, au bon endroit (ils sont dit "spatiotemporels). Tout "codage" dans le vivant est par conséquent de nature spatiotemporelle. Ces mécanismes sont fonctionnels, car ils correspondent à une certaine fonction physiologique. Lorsque cette fonction est perturbée, elle est dite pathologique.
Quelles données caractérisent ces mécanismes ?

    Transports d'ions à travers la membrane
  • D'abord, ils sont construits sur une structure physique, c'est-à-dire un ensemble de molécules. Par exemple, ce sera un neurone qui agira sur un autre neurone, ou encore une glande qui agira sur une autre cellule par l'intermédiaire d'une molécule, l'hormone. La complexité d'un organisme provient de cette construction "intégrée" d'une multitude de mécanismes.
  • Ensuite, le mécanisme élémentaire peut résulter de la physique, comme le transport ionique à travers une membrane. Il peut aussi résulter de la combinaison de plusieurs lois physiques comme la conservation de la matière et celle de la charge électrique.
  • Mais il peut aussi avoir une action retardée sur une autre structure physique: c'est là qu'apparaissent les difficultés qui font du système biologique un système très complexe. En effet, la notion de fonction apparaît lorsqu'une structure physique agit sur une autre à distance avec, par conséquent, un certain délai. Il s'agit d'une interaction fonctionnelle qui satisfait les lois de la physique.

Claude Bernard  fut un pionnier de l’expérimentation comparative, qu’il décrivit en 1865 dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Il est représenté ici, avec ses élèves, par le peintre Léon Lhermite. La détermination quantitative de ces actions (ou relations entre structures physiques) fait l'objet de la physiologie expérimentale. A l'époque de Claude Bernard, elle s'appelait physiologie générale.

Dans le souci de résumer et de clarifier la situation, j'emploierai l'expression structure anatomique pour structure physique, autrement dit un agencement de molécules dans l'espace physique, par exemple un neurone localisé à tel endroit du cerveau. J'appellerai alors interaction fonctionnelle l'action élémentaire d'une structure sur une autre. En conséquence, les problèmes de la physiologique intégrative seront :

  • 1) l'identification des structures anatomiques capables d'action sur d'autres structures anatomiques:
  • 2) la détermination de ces actions (relations quantitatives) ;
  • 3) la re-construction d'une fonction physiologique à partir de ses interactions élémentaires.

Les points 1) et 2) sont l'objet de la biologie intégrative expérimentale.
Le point 3) est celui de la biologie intégrative théorique et computationnelle*.

La question posée est de savoir comment atteindre ces objectifs...

* Une tendance actuelle est aussi d'appeler ce domaine la "bioinformatique", terme que je considère comme impropre pour désigner la biologie intégrative. A mon sens, les bioinformaticiens ont une approche réductionniste plutôt qu'intégrative, bio-informatique pure plutôt que mathématique. Ceci alors ne conduit qu'à des mises en relation de façon quasi-automatique (détermination des relations par l'étude systématique d'ensemble de données). Ceci peut apparaître à certains comme une intégration... mais ce n'en est pas une (lire notamment mon courrier envoyé au mensuel La Recherche en réaction à l'article "Où va la biologie" d'Evelyn Fox Keller (La recherche, juin, n° 376, p.30), courrier publié dans le n° 378 de septembre 2004

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